Le Trèfle continue de croître

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Les « Verts » ont foulé les courts de Marcq-en-Barœul avec beaucoup denthousiasme et la ferme volonté de continuer à progresser. Ils terminent sixièmes, une place de mieux quen 2016.

C’est peut-être passé inaperçu mais l’Irlande est sur la pente ascendante. Huitième en 2015, septième l’année passée, le pays insulaire s’améliore: il termine le tournoi sixième après sa défaite contre la France. Sur une terre historique de rugby où le tennis est délaissé, l’équipe de Jamie Pilkington trouve en la compétition l’occasion idéale de s’aguerrir. Et ce malgré un manque de moyens évident.

« Il y a de nombreuses compétitions en Irlande, on peut considérer que nous sommes un sport de deuxième catégorie, le huitième ou neuvième dans la hiérarchie, nous n’avons pas le même soutien financier que le rugby ou le football », concède, lucide, l’entraîneur irlandais, Jamie Pilkington.

Malgré une équipe renforcée, « la meilleure que nous ayons jamais eue », l’aventure s’est arrêtée au premier tour. La défaite face aux voisins britanniques (6-1) concédée, vendredi, a fait basculer les Irlandais dans la partie de tableau des perdants. Une fois encore. Mais ce n’est pas un lot de consolation. « On essaie chaque année de faire mieux. On adore être ici. Sixième ou septième, ce n’est pas pareil », assure le coach.

Lherbe toujours plus verte ailleurs

La culture du sport dans le pays est bien présente mais le tennis ne parvient pas à en profiter. Membre de l’équipe cette semaine au Master’U BNP Paribas, Peter Bothwell peine à comprendre. « Nous avons un nombre incroyable de golfeurs, boxeurs et de footballeurs de bon niveau, c’est dommage que ce ne soit pas la même chose au tennis », peste-t-il.

Le réservoir de talents n’est pas complètement vide. Mais l’alimentation n’est pas efficace. « Nous n’avons pas vraiment d’infrastructures pour le jeu indoor, c’est le principal problème », analyse le joueur, 648ème mondial à l’ATP. « Les infrastructures des autres pays européens sont bien meilleures. Nous jouons la plupart du temps sur herbe synthétique. Ce n’est pas l’idéal pour travailler la tactique et la technique. »

« Il y a seulement deux tournois sur herbe synthétique organisés chaque année. On est performants deux semaines par an. Mais ça commence à changer. » Encore un peu de patience. Un trèfle à quatre feuilles finira bien par germer.

 

Laurent MAJUREL