So far so good

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La Grande-Bretagne est le premier pays qualifié pour la finale du Master’U BNP Paribas 2017. Une belle performance qui confirme la bonne santé du tennis britannique. À tous les étages.

 

Quatorze heures. Peut-être un peu plus. Au terme d’un quatrième match parfaitement maîtrisé, la Grande-Bretagne est déjà qualifiée pour la finale du Master’U BNP Paribas. Opposés à la Chine en demi-finale, les Britanniques ont surclassé leur adversaire. Quatre matchs, quatre victoires, un seul set concédé.

Ce beau résultat reflète la bonne santé du tennis britannique. Cette belle dynamique n’a pas toujours été de mise au Royaume-Uni. Tennis coach depuis trente ans, Alistair Higham retrace l’histoire nationale de son sport avec sagesse : « Pendant longtemps, nous étions un pays de tennis assez banal. Nous ne sortions pas de joueurs. Nous n’étions connus que pour le superbe tournoi du grand chelem qu’est Wimbledon. »

 

Brothers in arms
Pour Higham, les choses « ont vraiment changé aujourd’hui ». L’élément déclencheur ? Il s’appelle Andy Murray. Tapi dans l’ombre de Nadal ou Djokovic pendant de nombreuses années, l’Écossais a depuis montré qu’il faisait partie des meilleurs joueurs du circuit ATP. « En gagnant Wimbledon, l’US Open et les Jeux Olympiques, Andy a complètement changé la vision des Britanniques sur le tennis », certifie l’entraineur britannique.

Dans la famille Murray, il y a aussi Jamie. Le grand frère d’Andy fait partie des meilleurs joueurs de double de sa génération. À la fin de la saison, il pointait la 9e place à l’ATP. Mais sa notoriété n’a rien à voir avec son classement. « Jamie est rentré dans le coeur des Britanniques en remportant la Coupe Davis avec son frère, en 2015», note Higham, avec passion.

 

Common wealth
Jamie et Andy sont Scottish. Leurs brillantes performances ont relancé l’intérêt du tennis dans tout un pays. « En ce moment, le tennis écossais est en pleine expansion. Il n’y a qu’à voir notre équipe de Master U, glisse le coach britannique avec malice. Elle est composée de trois Écossais. » Maia Lumsden, Scott Duncan et Jonathon O’Mara étudient à Stirling, une petite ville située à une heure d’Edimbourg.

Le succès du tennis britannique ne se limite pas aux frontières d’un pays. « Loin de là » avertit un Alistair Higham amusé. Demi-finaliste à Wimbledon cette année, Johanna Konta a grandi à Sydney (Australie) avant de rejoindre le sud de l’Angleterre. Kyle Edmund, 50e à l’ATP, est né en Afrique du Sud. Il rejoint Beverly, une petite ville anglaise, à ses trois ans. Alistair Higham l’assure : « Le tennis est un sport important dans tout le Royaume-Uni. En Écosse, au Pays de Galles, en Angleterre, en Irlande du Nord, tout le monde le tennis. »

 

Upside down
Cinq millions de Britanniques jouent au tennis au moins une fois par an. Parmi eux, il y a 400 000 licenciés. Pour Highaim, ce ne sont pourtant pas les chiffres les plus importants : « La formation, c’est la priorité. Pour augmenter la participation chez les adultes, il faut les faire jouer dès le plus jeune âge. Car même s’ils arrêtent rapidement le tennis, il y a plus de chances qu’ils rejouent une fois devenus adultes. Le but est donc d’attirer les enfants entre 8 et 10 ans. »

À Marcq-en-Barœul, ils en ont dix de plus. Au moins. Mais la philosophie d’Alistair Higham traverse les âges. « Ce tournoi fantastique nous permet demmagasiner de lexpérience. Donc de développer le tennis universitaire. » Les joueurs progressent au Master’U BNP Paribas. Mais ils ne sont pas les seuls. « En plus de l’équipe, nous avons un groupe de cinq autres jeunes ici. À l’université, Ils étudient le tennis. Plus tard, ils veulent travailler dans ce sport. »  Le tennis britannique est au mieux. Sur les courts, hors des courts et en cours. Cheers !

 

Clément Commolet