Place aux Apprentis Mousquetaires

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Une semaine après la dixième victoire de l’équipe de France en Coupe Davis, le tennis est toujours d’actualité dans la métropole lilloise. Jusque dimanche, le Master’U BNP Paribas, l’événement mondial du Tennis Universitaire, prend ses quartiers à la ligue des Hauts-de-France. Avec huit équipes en compétition, il pourrait bien être le théâtre d’une revanche entre la France et la Belgique. Entre autres.

 

Point de stade Pierre Mauroy. Ni de Yannick Noah, Jo-Wilfired Tsonga ou encore David Goffin. Le programme présenté ce jeudi à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la douzième édition du Master’U BNP Paribas, est bien moins ronflant que la course au saladier d’argent. Pas moins excitant. 8 nations. 48 joueurs. 84 matches. 3 jours de compétition. Un évènement “fait pour des étudiants, par des étudiants” comme aime à le souligner l’équipe d’organisation. Un mix entre Fed Cup et Coupe Davis. Avec quelques specimen tennistiques juniors venus des quatre coins du globe. A ce petit jeu, les Etats-Unis font figure de grandissime favori. Tenants du titre, ils restent sur six victoires consécutives. Emmené par leur entraîneur emblématique, Greg Patton, les représentants de la bannière étoilée règnent sans partage sur la compétition depuis 2011. Ils comptent notamment dans leur rang un certain Brandon Holt, classé 915ème à l’ATP et fils de… Tracy Ann Austin épouse Holt, numéro un mondiale pendant vingt deux semaines en 1980 et vainqueur de l’US Open en 1979 et 1981. Parmi les autres pays participants, on retrouve la France bien-sûr, pays organisateur, mais aussi la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Irlande et… la Belgique. Et si le remake de la finale de Coupe Davis était l’affiche de cette douzième édition.


Vers un doublé Coupe Davis-Master’U ?

 

La France veut mettre fin à sept ans de disette. La Belgique aimerait bien inscrire pour la première fois son nom au palmarès. Victorieuse des deux premières éditions en 2006 et 2007, puis en 2010, la France veut abandonner les places d’honneur et reconquérir son trône à domicile. Sixièmes en 2016, les Belges eux, n’ont encore jamais atteint la finale ni fait mieux qu’une quatrième place. Mais comme leurs modèles Goffin et Darcis, doubles finalistes de la Coupe Davis ces trois dernières années, ils se verraient bien jouer les trouble-fêtes et contrarier les plans bleu-blanc-rouge. Emily Casteleyn, Lise Brulmans, Mathilde Devits, Louis Cant, Michael Geerts et Jonas Merckx. Leurs noms ne vous disent sans doute rien, sauf peut-être celui de Jonas. Aucun lien de parenté avec la légende cycliste Eddy Merckx mais avec une 520ème place à l’ATP, il est le joueur le mieux classé de son équipe. Il sera épaulé de Cant, 26ème joueur belge et de Geerts, 982ème à l’ATP. Dans le camp français, il faut se tourner du côté des filles pour chercher les leaders. Clémence Fayol et Mallaurie Noel, respectivement 598ème et 688ème au classement WTA, sont les porte-drapeaux de la délégation française qui compte également Alice Bacquie, numéro 1135. Elles seront soutenues par Robin Cocouvi, 96ème joueur français, Julien Eon classé -15,  ainsi que par l’un des plus jeunes joueurs de la compétition, le bordelais Louis Dussin, âgé de 18 ans.

 

Qui pour détrôner les Yankees?

 

Le duel paraît alléchant mais rien n’assure qu’il aura lieu. En effet, ce tournoi pourrait réserver bien d’autres surprises encore. Comme l’Allemagne qui aligne dans son équipe l’expérimentée Julia Thiem, homonyme du n°5 mondial autrichien et accessoirement 48ème au ranking féminin outre-Rhin. Finalistes l’an passé, les Russes voudront sans doute prendre leur revanche, malgré une sélection compliquée par les blessures. Les Britanniques avaient complété le podium en 2016, ils viendront certainement avec l’objectif de gagner une voire deux places. Il faudra aussi se méfier de la Chine, septième depuis 2014 et qui est arrivée parmi les premières nations pour se préparer au mieux. Quant à l’Irlande, elle s’appuiera notamment sur la fougue de deux jeunes joueurs, Jenny Timotin et Simon Carr, tous deux nés en 1999, pour quitter la place de bon dernier qu’elle occupe depuis trois ans. Les prétendants ne manquent pas. Le tirage au sort d’hier soir a dévoilé les affiches des quarts de finale. On sait qu’il y aura de la revanche dans l’air entre Français et Belges.

 

Grégory MONNOT