Patton aux platines

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Crédit photo Laurent Majurel

 

Greg Patton, le truculent entraîneur du Team USA depuis huit éditions, réserve son lot de surprises et d’anecdotes. En plus d’être en parfaite osmose avec son groupe de joueurs et l’esprit du sport universitaire, il affirme que le tennis « est un sport tellement rythmique à travers les différents bruits sur le court (impact des coups, annonces des arbitres, bruits des joueurs sur le court) que ça en devient une partition ». Né d’un père sportif et d’une mère musicienne, il a hérité des deux passions, même s’il avoue « regretter de ne pas avoir appris à jouer d’un instrument de musique, mais comme nous étions 7 enfants, j’ai dû faire un choix. » Celui qui avoue volontiers mettre de la musique pendant les entrainements, parce qu’elle sollicite un maximum de connexions dans le cerveau, s’est prêté à un question réponse très « rock’n’roll ».

 

Quel style de musique écoutez-vous ?
« J’aime beaucoup de rock des années 70, Led Zeppelin, les Rolling Stones ou Neil Young, qui ont bercé mon adolescence rebelle. Je suis aussi un grand amateur de reggae et de musique indie-folk, car ces musiques sont très groovy ou très mélancolique.

Si vous deviez emmener seulement un album sur une île déserte ?
« Je choisirais un album de Led Zeppelin, mais j’aurais du mal à en choisir entre les albums II, III ou IV… Ils ont tellement de tubes extraordinaires ! »

Quel est votre morceau préféré ?
« J’écoute beaucoup la reprise Just like heaven des Cures par Katie Melua, elle est très belle. Je ne suis pas toujours fan des reprises mais celle-là a vraiment quelque chose de spécial. »

Quelle musique choisissez-vous pour motiver ses joueurs ?
« Je leur mets souvent Get up, stand up de Bob Marley and the Wailers. Le beat est simple, ça colle tout à fait au rythme d’une partie de tennis et le côté cool permet de décontracter toute l’équipe. En plus, quand il faut motiver les gens, rien de mieux que Get Up ! »

A contrario, quelle musique pour se détendre après des compétitions ?
« Quand je rentre chez moi après un tournoi ou des colloques dans lesquels j’interviens, j’aime bien mettre Moby, le DJ britannique ou Angus et Julia Stone, car c’est très relaxant et ça retire tout le stress. »

Quel concert vous a le plus marqué ?

« J’ai eu la chance de vivre de grands moments. J’ai vu Lez Zeppelin, les Rolling Stones ou Neil Young, dont je suis un grand fan. J’ai un ami programmateur, qui a également travaillé sur une tournée de Metallica, qui m’invite régulièrement sur des concerts. J’ai même servi de chauffeur pour les Wailers, lorsque Bob Marley est venu jouer sur mon campus, à Santa Barbara, quand j’avais 20 ans, moi qui ai toujours eu envie de porter des dreadlocks !
Mais si je dois ressortir un concert, ce serait Peter Gabriel à Denver, dans le Colorado. C’était dans un cadre magnifique dans les montagnes, la couleur changeante du ciel était comme en symbiose avec le show et les lumières. Lorsqu’il a joué le morceau sur Steve Biko (leader de l’opposition à l’apartheid en Afrique du Sud, emprisonné et torturé à mort en 1977), j’en ai presque pleuré tellement c’était émouvant ! »

 

Denis Couvelard