La ligue des Flandres mode d’emploi

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Les Master’U ont lieu actuellement à la ligue des Flandres à Marcq-en-Baroeul. Gautier Rigaut, responsable du centre de formation et Benoit Bonhoure, chargé de développement sont des éléments essentiels dans le fonctionnement au quotidien de cette instance.

 

« Le comité départemental du Nord c’est 198 clubs et près de 30 000 licenciés. Chaque année c’est la bagarre avec les Bouches du Rhône pour la place de 1er département français en terme de licenciés ». Ces mots de Gautier Rigaut résument bien la puissance du tennis nordiste. De grands noms ont tapé la balle à Marcq-en-Baroeul, grâce à un processus de repérage élaboré. Il faut avoir un certain niveau pour jouer à la ligue des Flandres comme le résume le responsable du centre de formation : « nos courts sont réservés aux élites. Lucas Pouille s’est entrainé ici de 7 à 12 ans. C’est aussi le cas de Kristina Mladenovic et Océane Dodin.  D’ailleurs nous avons participé à notre manière à la Coupe Davis il y a deux ans. Deux de nos courts étaient recouvert de terre battue et les équipes française et suisse se sont entrainées ici. »

Mais le rôle de la ligue ne résume pas qu’à la détection du futur Yannick Noah ou de la future Amélie Mauresmo. Benoit Bonhoure travaille pour améliorer l’attractivité des clubs. « Nous voulons changer les mentalités en proposant de nouvelles pratiques comme le Beach Tennis et le Padel (voir photo), indique le chargé de développement  Nous aidons les clubs de taille moyenne, qui ont entre 100 et 200 licenciés, à se professionnaliser. Enfin, nous essayons de travailler la dimension sociale en favorisant la pratique dans les quartiers et en développant l’accès aux handicapés. »

D’autres missions incombent à la ligue comme le parcours de formation des professeurs de tennis. L’instance doit aussi veiller à soutenir les dirigeants. « Les clubs sont régis par la loi de 1901. Les présidents sont bénévoles et ont des problématiques de ressources humaines et de comptabilité à gérer. On leur propose des formations sur ces thématiques » rappelle Gautier Rigaut. Avec une telle organisation et de telles infrastructures il n’est pas étonnant que le Nord possède dans ses rangs des joueurs de tennis de classe mondiale.

 

Bertrand Boulenger