Julia Thiem, le tennis comme hobby

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Parmi les joueurs du Master’U BNP Paribas, certains joueurs sont classés sur le circuit mondial. Un classement pas toujours signe de reconnaissance. Exemple avec l’Allemande Julia Thiem.

Le circuit mondial, ce n’est pas les millions et les paillettes pour tout le monde. Julia Thiem est bien placée pour en parler. Il y a un monde entre la 999e mondiale et Angelique Kerber, sa compatriote numéro 1 à la WTA. Une comparaison des sommes gagnées sur le circuit prouvent l’ampleur du gouffre. Plus de 19 millions de dollars pour la tenante du titre de l’US Open, 3498 dollars pour la participante au Master’U avec l’équipe d’Allemagne qui joue, samedi, sa place en finale contre les Etats-Unis. Des difficultés financières qui limitent les perspectives de grands exploits. « Je n’ai pas les moyens de jouer beaucoup de tournois, je dois me concentrer sur les quelques tournois qui ont lieu près de chez moi » résume la Munichoise. Frais de déplacements à ses frais, pas de kiné attitré : difficile d’engranger des points dans ces conditions. Un crève-cœur pour celle qui vise le top 500. Délaissée par sa fédération, elle savoure pleinement sa sélection sur ce Master’U. « Jouer un tournoi international, en équipe, c’est vraiment spécial, une grande fierté », savoure cette joueuse de 26 ans.

Prof, thèse et tennis

Et si ses gains sportifs ne lui permettent pas de vivre, il lui faut bien trouver une source de revenus. Pour cela, elle donne des cours dans une école de Munich. En parallèle à son grand projet : sa thèse de médecine. « Le tennis est mon seul hobby » analyse la Munichoise. L’emploi du temps de l’étudiante à la Louis und Maximillian Universität est bien chargé.« Tous les jours, je suis quatre heures sur ma thèse, trois au tennis. » Pas vraiment le temps de se reposer. Mais pas de préférence, pour celle qui admire Roger Federer, c’est du « 50-50 » entre ses deux occupations. Le sport lui permet de vivre des moments forts en émotions. Elle repense encore avec le sourire à ce qu’elle considère comme son meilleur moment. « En championnat d’Allemagne de deuxième division, j’ai réussi à battre une joueuse qui venait à peine d’être reléguée de la première division. C’était exceptionnel ! » Des moments comme celui-là, ça ne s’achète pas.

Nicolas Kohlhuber