In double we trust

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7 titres en 11 éditions, 6 victoires consécutives : les Etats-Unis dominent le Master U’ BNP Paribas depuis sa création en 2006. Les tenants du titre se sont à nouveau qualifiés, samedi, pour la finale. Pour construire cette hégémonie, la Dream Team s’appuie sur son arme fatale : le double.

Les Etats-Unis ont souvent connu des rencontres compliquées dans le Master U’ BNP Paribas. Mais même menés, les Américains n’ont jamais vraiment paniqué. Les trois matchs de double ont toujours joué en leur faveur. Pour le coach Greg Patton, ce format particulier est plus qu’un match. Cela reflète un état d’esprit. «Ca met l’accent sur la cohésion d’équipe. Il faut trouver les bonnes sensations avec ses partenaires. C’est quelque chose qu’on a réussi à faire aux Etats-Unis : faire du tennis un sport par équipe plus qu’un sport individuel. C’est pourquoi le double a pris un rôle aussi important chez nous.»

Une école du double
Adversaires des USA au premier tour, les Français en ont fait les frais. Au contact après les quatre simples (2-2), les joueurs de Cyrille Monet ont cédé face au pays de l’Oncle Sam lors des trois doubles. Le coach tricolore met en lumière la formation américaine. «Le double est leur priorité sur les matchs par équipe. Quand ils font une compétition universitaire, ils font 3 doubles et 6 simples en commençant par les doubles. Les joueurs s’entrainent quotidiennement sur ce format ; certains se spécialisent dans cela.» Avant de noter la différence avec la France. «Ici, il n’y a aucun tournoi de double. Nos joueurs jouent 5 doubles par équipe chaque année. Les universitaires américains font eux une soixantaine de matchs en double par an. Ils ont des automatismes, des rotations à la volée qu’on voit peu chez les autres équipes.»

 

Une carrière possible
L’école américaine a sorti de beaux joueurs et deux monstres. Les frères Bryan représentent à eux seuls la réussite de l’école américaine du double. En 22 ans de carrière, le duo californien a remporté un palmarès hallucinant : 114 titres, 36 Masters 1000, 16 Grand Chelem, un titre olympique en 2012 et une Coupe Davis en 2007. Un exemple qu’aimerait suivre Ena Shibahara, vainqueur de l’US Open 2016 junior en double. «Les frères Bryan sont des légendes en double. Ils sont plus connus que les joueurs américains en simple. J’adore jouer en simple et en double. Je veux absolument faire carrière dans le tennis, même en double!» Encore accrochés samedi par l’Allemagne, les Etats-Unis ont mis toutes leurs croyances dans le double. Avec raison.

 

Thomas Ginesta