Au revoir Marcq-en-Barœul… Bonjour Grenoble

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Après Marcq-en-Baroeul, au tour de Grenoble d’accueillir les deux prochaines éditions du Master’U BNP Paribas. La ville compte mettre l’accent sur l’écologie. Et sur la résonnance départementale de l’événement.

 

« L’année dernière c’était une année de rodage, et puis il y a cette année où on est vraiment dans l’opérationnel et dans la performance de réalisation de l’événement. C’est une grosse satisfaction. » C’est le bilan que Philippe Gars tire de ces deux éditions du Master’U de tennis passées à Marcq-en-Barœul, à la Ligue des Flandres. Le directeur du Comité Régional du Sport Universitaire (CRSU) est satisfait de la façon dont la compétition s’est tenue. Et s’il ne devait retenir qu’une chose, ce serait indéniablement les rencontres. « Les relations qu’on a pu nouer avec les nations, les étudiants présents qui sont aussi chefs de projet. Les coaches irlandais Jamie Pinkington et Greg, c’est des rencontres extraordinaires. Greg Patton aussi, l’entraîneur américain, c’est humainement quelqu’un de très abordable. Je ne vais pas tous les citer. Mais c’est des supers rencontres, c’est clair ! »

Le moins serait sans aucun doute le public. Absent. Dû à la « Fête de l’huître » qui a lieu dans la ville au même moment ? Au téléthon ? Peut-être. Mais aucun étudiant n’était là pour soutenir les huit nations présentes. Pour une compétition pourtant destinée à un public universitaire.

Il est désormais temps de passer le témoin aux organisateurs de Grenoble : « Il n’y a pas de conseil à donner. Mais si j’avais une chose à leur dire, je leur dirais de mettre les étudiants compétiteurs dans les meilleures conditions possibles, et que c’est le plus important. Après le reste c’est de l’habillage. » De l’habillage, pour rendre un tournoi aussi agréable que possible à tous les points de vue. Car ce genre de compétition demande beaucoup de préparation. Pour preuve, la ville de Grenoble se prépare à accueillir le Master’U 2018 et 2019 depuis trois ans.

 

Du Nord aux Alpes

 

Ville écologique par excellence, Grenoble compte mettre l’accent sur une compétition « éco-responsable ». « Nous allons réfléchir très globalement à l’écologie au sens large », souligne Jean-Loup Miguet, organisateur des deux prochains Master’U. Au-delà des transports électriques, la nourriture sera également bio. Et un partenariat pourrait être mis en place entre la société de transports en communs de la ville et la Ligue de tennis, afin que les billets du public puissent lui permettre de prendre le tram gratuitement.

Au cœur du projet, l’envie de faire briller le département. « Grenoble, l’agglomération, le conseil départemental ont besoin d’évènements pour briller un petit peu plus. Donc c’était l’élément principal qui m’a poussé à demander le Master’U, c’est que c’était un événement d’ordre mondial » déclare Jean-Loup. Une fois cette compétition achevée, ils accueilleront également les championnats du monde universitaires d’escalade en 2020.

« On a à apprendre beaucoup de ce qu’on voit de l’organisation générale. Donc si on est là c’est pour regarder comment ça se passe et ce qu’on pourrait faire de différent. » Parmi les choses à améliorer, la présence du public. Grenoble espère attirer tous les étudiants. Aussi bien de son campus que de celui de Chambéry, Annecy ou voire même Lyon. « Je pense qu’il y a un potentiel de spectateurs intéressant. Le niveau de la compétition fait qu’on doit trouver un public intéressé par l’enjeu. » La finalité consisterait à donner une autre dimension à la compétition car il espère, avec ce rendez-vous, rendre le sport universitaire français plus populaire qu’il ne l’est aujourd’hui. Et puis, il y a la volonté de faire se rencontrer les étudiants et les chefs d’entreprises. Car le profil d’étudiants à la tête bien faite et capable d’être aussi sportif de haut-niveau est très recherché. Selon Jean-Loup Miguet, cela permettrait aux entreprises qui ne savent pas comment entrer en contact avec les futurs salariés, de les découvrir. Une façon de combiner la compétition avec la longue course de fond de la carrière professionnelle.

 

Roxanne Lacuska